Comment accepter mon rôle de proche aidant

Être proche aidant n’est pas toujours facile. On est souvent laissé à soi-même. On est impliqué dans des échanges très émotifs, on est jugé et parfois rabaissé. L’on côtoie les souffrances physiques et psychologiques tous les jours sans savoir quand les mots vont nous frapper en plein cœur. Comment peut-on accepter de vivre cette fonction d’aidant naturel chaque jour?

Respecter mes valeurs personnelles

Mes parents m’ont élevé en m’inculquant des valeurs sacrées. Selon la famille, elles peuvent changer, mais la base reste similaire. Le respect de la personne, l’amour de son prochain, la disponibilité pour ses proches, le souci du bien-être de ceux qu’on aime, le bonheur d’autrui, la compassion, la reconnaissance et beaucoup d’autres valeurs font partie de ma personnalité. Alors, il est difficile, pour ne pas dire impossible, d’aller à l’encontre de mon instinct. Ce que je suis me pousse à prendre soin de mes parents diminués. Si je ne le fais pas, je me sens coupable d’abandonner quelqu’un que j’aime. J’écoute mon instinct et mon cœur! Je suis fière de moi et de l’aide précieuse que j’apporte à mes parents en perte d’autonomie.

Accepter mon égoïsme

Lorsque j’apprends que mes parents ne sont plus aptes à s’occuper d’eux même j’ai ressenti un énorme choc. Un mélange de panique, d’aversion, d’amour m’a envahi. Je vais devoir m’occuper de mes parents pour le reste de leurs jours. Qu’est-ce que je vais faire? Qui va m’aider? Je n’ai pas le temps! J’ai mon travail, mes enfants, mon mari, ma qualité de vie. Je n’ai pas envie de me chamailler à tous les jours avec mes parents alors que je ne cherche qu’à les aider. De devoir affronter à chaque rencontre l’impatience et le manque de collaboration de mes proches diminués. Je n’ai pas l’énergie pour cela! Mais, je les aime. Je ne peux pas rester là à les regarder souffrir sans rien faire. Malgré ma peur d’avoir mal, je veux prendre soin d’eux tout en prenant soin de moi. Moi aussi je suis importante!

La meilleure façon d’accepter son rôle de proche aidant est de s’accepter soi-même. De reconnaitre que je suis un être humain avec mes forces, mes faiblesses et mes limites. J’accepte que je ne sois pas parfaite et que parfois j’aille àl’encontre de mes valeurs pour me protéger. Mais, je sais que mes bonnes intentions permettent à mes parents en perte d’autonomie de rester dans leur maison avec mon aide constante. C’est tout ce qu’il me faut savoir pour dire que je suis un proche aidant.

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admin

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